Engagée dès 2010 dans une démarche innovante en matière d’accès et de
circulation de la donnée, la Métropole de Lyon a souhaité accélérer encore
l’ouverture des données publiques en associant les communes dans une
expérimentation intitulée « OpenData des communes ». Objectif : Faire d’une
obligation juridique* une opportunité pour accélérer l’innovation territoriale.

En partageant leurs jeux de données, les communes partenaires permettront d’alimenter la plateforme
métropolitaine pour offrir ainsi aux citoyens de nouvelles sources d’informations en matière de mobilité,
d’environnement, de santé, d’énergie. Cela pourra par exemple aboutir à une cartographie plus fine pour
localiser les aires de stationnement ou de co-voiturage, les établissements administratifs, culturels ou sportifs ou
encore les défibrillateurs mis en place dans les communes.
La première phase d’expérimentation a débuté en décembre 2018 avec sept communes fortement
mobilisées : Bron, Champagne-au-Mont-d’Or, Lyon, Mions, Rillieux-la-Pape, Saint-Didier-au-Mont-d’Or
et Vaulx-en-Velin. Durant les 6 premiers mois de l’année 2019, leurs équipes ont travaillé avec celles
de la Métropole de Lyon pour consolider ou acquérir des compétences dans le domaine de la donnée,
structurer les jeux de données pour les rendre utilisables facilement et enfin préparer la diffusion sur
la plateforme territoriale data.grandlyon.com.

 

* Selon la loi du 7 octobre 2016 pour une République Numérique, toute commune de plus
de 3 500 habitants et 50 agents doit rendre accessible en ligne les informations publiques
qu’elle détient.

 

DES DONNÉES COMMUNALES Très pratico-pratiques

 

Aujourd’hui, ce sont 4 jeux de données qui initient la dynamique d’ouverture : les bureaux de vote, les parcs et jardins, les panneaux affichage et les toilettes publiques.

 

À venir très rapidement, les équipements publics et les stationnements pour les personnes à mobilité réduite, avant  d’autres nouvelles données encore. Leurs  atouts : elles sont produites sous un  même format, commun à toutes les
communes impliquées, et peuvent ainsi être exploitées simplement par une multitude de services numériques ou de sites, leur actualisation est garantie, et elles seront enrichies de nouveaux « attributs » (champ de la donnée comme par exemple l’ajout  d’horaires) au fil du temps.

Dès cet été, en parallèle de ces premières ouvertures de données, cinq nouvelles communes se joignent au groupe initial et s’engagent dans  l’opendata : Charbonnière-les-Bains, Limonest, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Sainte-Foy-Lès-Lyon et Villeurbanne. À leur tour, elles vont, avec la Métropole, s’attacher à rendre accessibles de nouveaux jeux de données tout en enrichissant ceux déjà en ligne. C’est en quelque sorte, une manière de donner à voir leur savoir-faire en matière de
gestion communale au travers des données qu’elles ouvrent.

En partageant leurs jeux de données, les communes partenaires, comme la Métropole de Lyon, permettent d’alimenter la plateforme territoriale  data.grandlyon.com pour offrir aux citoyens de nouvelles sources d’information. Elles permettront à
terme d’élaborer des cartographies fines pour localiser les bureaux de vote, les aires de stationnement ou de co-voiturage, les établissements administratifs, culturels ou sportifs ou encore les défibrillateurs mis en place dans les communes.

Cette expérimentation « OpenData des communes » se terminera début 2020 et à son issue, un bilan sera élaboré afin de mesurer les ressources humaines, logistiques, financières et technologiques nécessaires, et décider de la pertinence de l’offre métropolitaine qui pourrait être généralisée à toutes les communes du territoire

 

 

LES DONNÉES DÉMULTIPLIÉES – Une valeur ajoutée pour les citoyens

L’objectif pour les 13 partenaires de l’expérimentation est d’accroitre l’accès aux données du territoire métropolitain
pour créer ou améliorer des services qui apportent le plus de valeur ajoutée aux citoyens. Différents types de données ont été identifiés, en cohérence avec les politiques publiques menées en faveur du bienêtre sur le territoire, contribuant à
son développement économique et social, en adéquation avec les enjeux du cadre de vie communal. Ils pourront par exemple apporter des informations en matière d’accessibilité, de mobilité, de citoyenneté, d’environnement, de santé, d’énergie, etc. Ces premiers jeux de données communaux ne sont que les prémisses d’une accélération de la dynamique d’accès à la donnée, qui se retrouve par exemple, inscrite dans les stratégies territoriales mêmes, comme la stratégie
énergétique métropolitaine votée au mois de mai 2019 dont une des actions majeures est : « Organiser et animer l’open data de l’énergie dans le territoire métropolitain » ou encore traduite dans le projet de nouvelle version de data.grandlyon.com : la plateforme a été entièrement réinventée et développée ces 18 derniers mois pour répondre aux défis de demain en matière d’alimentation des futurs services numériques métropolitains du quotidien.

Avec actuellement des centaines de jeux de données, et leurs millions de téléchargements, cette plateforme  data.grandlyon.com lancée en 2013 par la Métropole de Lyon, permet au territoire d’envisager un catalogue de données le plus complet possible au bénéfice du citoyen, des étudiants, des chercheurs, des développeurs, des startups, des entreprises… en y ajoutant des données issues de compétences communales.

En bref

Open data : la protection des données comme vecteur de confiance

Si l’open data ne concerne pas initialement la protection des données à caractère personnel, le nouveau contexte numérique implique de mieux prendre en compte, au niveau de la mise à disposition des données comme de leur réutilisation, la protection de la vie privée. Le nouveau cadre juridique relatif à l’open data permet cette conciliation.
La loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique fixe ainsi le cadre juridique relatif à l’open data, en
respectant les dispositions créées dès la fin des années 70 (loi dite « CADA » du 17 juillet 1978).
La loi CADA comporte plusieurs dispositions visant à concilier transparence administrative et protection des données
à caractère personnel : elle prévoie que les informations publiques contenues dans des documents administratifs dont
la communication porterait atteinte à la protection de la vie privée ne sont ni communicables, ni réutilisables, et que de
telles informations sont dès lors exclues de toute mise à disposition en open data par une autorité administrative. Elle prévoie en outre que les informations publiques ne portant pas directement atteinte à la vie privée mais comportant néanmoins des données personnelles sont réutilisables, dans trois hypothèses (consentement, anonymisation ou disposition légale expresse) et dans certaines conditions (respect des dispositions de la loi Informatique et Libertés).

 

En Chiffres

12 communes partenaires

6  Jeux de données publiées par les communes

657 Jeux de données publiées sur data.grandlyon.com