Le château de Fromente est une ancienne maison forte1, fondé pendant le Moyen Âge.
À l’époque carolingienne, la région des monts d’Or appartient à la famille du même nom. Au tout début du Xe siècle, Alwala, archevêque de Lyon, membre de cette famille, lègue ce territoire aux chanoines-comtes de Lyon qui parsèment alors leurs terres de maisons fortes. De ce contexte peut résulter la première construction de Fromente. Peu à peu, des maisons voient le jour au pied du château, comme le rappelle le « chemin du Vieux Bourg » qui longe le mur nord.
Les propriétaires successifs du lieu portèrent le titre de seigneur de Fromente. En 1943, le domaine est vendu à une association qui en fait le collège de Chevreul-Fromente, sa destination actuelle.
On accède au domaine de Fromente par un portail monumental flanqué de deux tours rondes coiffées d’une toiture en ardoise.
Les bâtiments principaux s’inscrivent dans une figure dont la forme peut être grossièrement schématisée par le chiffre « 9 » ; ils s’étagent sur différents niveaux et témoignent de trois époques différentes, à savoir, du nord au sud, le Moyen Âge, la Renaissance et le XIXe siècle ; leur toiture est en tuiles.
Une tour ronde crénelée se dresse à l’angle nord-ouest.
Le bâtiment central de la partie ouverte du 9 était, à la Renaissance, le corps de logis principal ; il donne au couchant sur la cour d’honneur ; sa façade est précédée par une galerie à arcades. La cour d’honneur est fermée sur tout un côté par une grille et un portail.
L’aile sud, reconstruite en 1880 à la suite d’un incendie, est flanquée à l’est d’une massive tour carrée couronnée par une haute toiture à quatre pans. Elle se compose d’une enfilade de salons avec cheminées, moulures, bibelots et meubles anciens. Sa façade méridionale, aujourd’hui façade principale du château, comporte sept travées ; le corps central de trois travées en retrait est surmonté par une balustrade. Un escalier de sept marches donne accès à la terrasse.
La partie orientale de tout cet ensemble, d’où se détachent deux tours arasées, donne sur une vaste cour, fermée au nord par un bâtiment de moindre importance et à l’est par deux tours reliées par un haut mur, celle du nord étant arasée et celle du sud, traditionnellement appelée « tour des Templiers », étant coiffée d’une toiture à base octogonale. Cette cour, jadis une roseraie, sert aujourd’hui de terrain de sport ; un passage voûté la relie à la cour d’honneur.
Outre les tours, certains éléments d’architecture, tels que bretèche sur consoles à trois ressauts, meurtrières en croix et petites ouvertures, rappellent le caractère défensif de la construction initiale.
Le parc de 9 hectares s’étend au sud et à l’ouest, partie où ont été ajoutés quelques bâtiments modernes, notamment « les Cèdres ». Sa déclivité croît au fur et à mesure qu’on s’éloigne du château. Il est parsemé de parcelles boisées. Une longue allée rectiligne mène à un ancien bassin circulaire.