Jeune étudiante venant en aide aux réfugiés ukrainiens
Agée de 20 ans, cette étudiante désidérienne a récemment participé à plusieurs convois entre la Pologne et la France.
Comment vous ai venu l’idée d’entreprendre ces voyages ?
Tout a commencé avec l’annonce de la guerre en Ukraine. Sous le choc, je me suis sentie impuissante face à cette situation. J’ai eu envie de venir en aide à toutes ces personnes en souffrance qui perdaient leurs maisons, familles, … J’ai donc décidé de m’inscrire auprès d’une association (Lyon Solidarité Ukraine) pour faire du bénévolat. J’ai entendu parler d’un convoi, j’ai décidé d’y participer et d’aider à l’organiser. Après cette expérience, j’ai décidé de me lancer en tant que conductrice d’un des véhicules de convoi. Un vendredi soir, nous avons pris la route pour un premier convoi de 48 h.
Comment se sont-ils passés ?
Les voyages s’organisent sur 48h, nous partons le vendredi soir, nous arrivons le samedi dans l’après-midi pour déposer le matériel et on rentre avec les réfugiés le soir même. Le dimanche soir, les familles ukrainiennes sont accueillies par les familles d’accueil.
Le premier voyage a été incroyable ! En deux jours, nous avons parcouru 4 000 km et traversé 3 pays pour finalement arriver à Zamość, une ville polonaise à 20 km de la frontière ukrainienne. Sur place, nous avons déposé du matériel médical dans un dépôt tenu par des bénévoles de la ville. Nous nous sommes ensuite dirigés vers un centre de réfugiés de la ville pour récupérer des Ukrainiens et rentrer en France avec eux.
Quelle expérience en tirez-vous ?
Ça a été une expérience fantastique que j’ai renouvelée par la suite ! C’est un mélange de fatigue et d’émotions mais on est surtout heureux d’avoir pu aider.
De manière générale, les voyages se sont toujours bien passés mais c’est très difficile. Difficile de voir les familles qui ont perdu leur mari, maisons, qui se retrouvent avec un enfant dans un bras et une valise dans l’autre. La langue a été une barrière pour communiquer, mais nous avons fait notre possible pour que les familles se sentent bien.
J’en tire une conclusion positive. C’est un mouvement collectif très fort et très grand , un vrai travail d’équipe entre ceux qui donnent de l’argent, ceux qui organisent des collectes, ceux qui partent en convoi, ceux qui hébergent, … C’est ce travail collectif et cette solidarité qui nous motive.
Au retour, la majorité des réfugiés sont des femmes, personnes âgées, des enfants d’un ou deux ans, ils nous font vivre leur expérience, c’est fort et touchant. Après 48h de trajet, de les voir avec ne serait-ce qu’un petit sourire ça nous donne envie de continuer de les aider.
Aujourd’hui on continue d’agir à travers des collectes, convoi et leur organisation.
Plus d’infos :
https://lyonukraine.org/