Des travaux d’envergure
Depuis le Concordat (1802), les églises appartiennent aux communes. Celles-ci doivent donc en assurer l’entretien. Devant la nécessité d’une action urgente, en particulier sur le toit, la commune a décidé de travaux importants et fait appel aux subventions de l’Etat et aux dons grâce à la Fondation du Patrimoine
Depuis quelques années la toiture de l’église montre des signes de vieillissement. Des réparations ponctuelles ont été effectuées pour répondre à l’urgence mais il est temps d’envisager un programme de rénovation de la toiture et plus globalement d’une partie des ouvrages qui constituent la structure, l’enveloppe et les façades de l’église. La ville a lancé en 2021 des études qui ont permis de finaliser le diagnostic et de valider un programme de travaux concernant d’une part la restauration de l’édifice et d’autre part sa mise en accessibilité.
L’église Notre-Dame de Saint-Didierau- Mont-d’Or, sans être un monument historique protégé, reste cependant un édifice d’une grande qualité. Elle participe à “l’image de la commune“, incarnant tout particulièrement l’idée
de “l’église au centre du village“. Elle est un point de repère et symbolique pour les habitants, et qui plus est, un marqueur de la commune dans le territoire des Monts d’Or.
L’église revêt ainsi un caractère emblématique pour la commune de Saint-Didier-au-Mont-d’Or.
UNE NOUVELLE ÉGLISE
Pour remplacer celle du Bourg
L’église de Saint-Didier, bâtiment communal depuis sa création, début des années 1860. Son implantation fut déterminante pour l’avenir du village.
Dès les années 1850, des critiques commencèrent concernant la vieille église blottie au milieu du Bourg. Trop petite et insalubre disait-on. Et à cette époque, la mode était aux églises nouvelles, comme à Saint-Cyr-au- Mont-d’Or, Limonest, Chasselay ou Poleymieux. Le maire, M. Demare désigna donc l’architecte M. Bernard, pour construire un nouvel édifice, sur le modèle de l’église de Chasselay : de la pierre grise pour le porche et une voûte en bois de sapin. La cloche de l’ancienne église fut réutilisée, mais le beffroi fut démoli pour pouvoir la passer. Le clocher de la nouvelle église se contentera d’un petit toit provisoire pendant de nombreuses années.
La consécration de la nouvelle maison de Dieu par le Cardinal de Bonald a lieu le 25 juillet 1863. Et le 12 juin 1864 le maire Emmanuel Mouterde signa le relevé définitif des travaux qui se chiffrait à 133 693 frs.
Par son emplacement, le nouvel édifice reliait le Bourg, tassé dans son creux à l’ombre de Fromente, aux deux hameaux d’Archinière, créant ainsi le nouveau bourg vaste et aéré que nous connaissons aujourd’hui.
Par son existence, elle conduisit à la la construction du Presbytère au nord, qui deviendra 45 après, la nouvelle mairie, celle que nous connaissons actuellement.
Pour sa desserte et celle du nouveau Bourg, on créa une nouvelle voirie.
Face au porche de l’église, on perça une rue en direction de Lyon, terminée par deux branches, l’une en direction du chemin du Morateur, la deuxième à gauche en descendant, qui rejoignait le chemin conduisant à la Fucharnière.
En 1906, ce chemin fut poursuivi jusqu’à Rochecardon : c’est notre route actuelle, celle qu’empruntera le tramway à partir de 1912.
Cette nouvelle voie à proximité de l’église attirera bientôt les commerces alimentaires, les cafés et autres boutiques. Un nouveau centre prend vie ! Alors le vieux Bourg, privé de paroissiens, de commerçants,
bientôt d’école, plus tard de mairie, s’enfonça peu à peu dans une torpeur intemporelle dont les bombes qu’il reçut en 1944 ne purent le faire sortir.
DES TRAVAUX IMPORTANTS À RÉALISER
Restauration de l’abside, nef et transepts
L’implantation de la nouvelle église fut déterminante pour l’avenir de Saint-Didier-au-Mont-d’Or.
Suite à l’audit complet de l’état de l’église mené en janvier dernier, le cabinet missioné a noté un certain nombre de problématiques :
• La bonne conservation des ouvrages de charpente et de couvrement en raison de l’état de dégradation avancé des couvertures.
• La pérennité des ouvrages maçonnés extérieurs engagée par un dispositif de recollement des eaux usagées est insuffisant.
• Un état d’altération général de l’ensemble des ouvrages en élévation, dévalorisant la présentation de l’édifice.
Ainsi la première phase de travaux se concentrera sur la toiture et la façade.
Toitures :
• remplacement en totalité de l’ensemble de la zinguerie et des ardoises en place et de la volige, installation d’une sous-couverture pour améliorer l’étanchéité.
• reprises ponctuelles des charpentes des voutes en bois et des gouttières et descentes d’eau pluviale
• Création d’épis et crêtons de faîtage en zinc pour affiner et participer à l’élancement des toitures et de l’édifice.
Façades :
• restauration et conservation des maçonneries
• nettoyage des parements
• piquage des joints en place et campagne de rejointoiement complète.
• remplacement des pierres de taille et moellons de pierre dégradés
• remplacement des protections des vitraux.
Les travaux d’une durée de 13 mois se dérouleront à partir du 4e trimestre 2022 et auront un coût total de 1.1 million d’euros.
LA FONDATION DU PATRIMOINE
aux côtés de Saint-Didier pour restaurer l’église
La restauration complète de l’église représente un investissement très lourd que la commune ne pourra supporter sans financements croisés. Au-delà des partenaires de financement institutionnels, la commune a souhaité ouvrir au mécénat une partie de ces travaux.
Dans ce cadre il est fait appel à la Fondation du Patrimoine. Créée par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du Patrimoine, fondation privée d’utilité publique, a su développer sur l’ensemble du territoire des actions en faveur de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine.
Aux côtés du Ministère de la Culture et des principaux acteurs du secteur (Conseil régional et départemental), elle aide les propriétaires publics à financer leurs projets par le biais d’appels aux dons à travers le mécénat populaire et d’entreprise.
La Fondation du Patrimoine propose la mise en oeuvre d’une collecte de fond auprès des particuliers, entreprises et mécènes. La collectivité aura la charge d’animer et de communiquer autour de cette collecte de fonds. La fondation accompagne la collectivité à travers les éléments de communication et gère la collecte auprès des mécènes, qui bénéficient d’un allégement fiscal par ce biais (66%).